Je ne vous le cache pas ...

L'idée de ce blog me vient d'un livre, que je trouve tout simplement magnifique et que je vous conseille. Il s'agit de l'élégance du hérissonde Muriel Barbery. Le premier interêt qu'il présente est le système de double narration que l'auteur métrise relativement bien. Les deux personnages ont des points de vue relativement similaire sans être pour autant répetitif : la différence d'âge qui les sépare, la différence de classe sociale qui les oppose, et le fait qu'ils ne se parlent finalement que très peu, participent à cette réussite.

Toujours est-il que l'un de ses deux narrateurs est une jeune fille nommée Paloma qui choisit d'écrire un journal dans lequel elle note ses "pensées profondes" sur le monde qui l'entoure. Et c'est de là que me vient l'idée de ce site. Après tout pourquoi ne pas partager mes "pensées profondes". Je vous rassure, je n'ai pas la prétention de dire que je suis capable d'analyser le monde avec une perspicacité sans faille. D'où une légère déviation par rapport à Paloma, je ne vais pas écrire des "pensées profondes" sur le monde, le sujet serait bien trop vaste ... et bien trop complexe.Je vais écrire mes pensées profondes sur la littérature. Et là il y a beaucoup à dire je trouve. Entre les grands classiques de la littérature et les nouveaux noms qu'il faudra sûrement retenir, les ecrivains dont le talent ne fait aucun doute et ceux qui sont une souffrance à lire tant ils comportent de barbarisme. C'est sans doute la chose que j'admet le moins dans un livre, lorsque l'auteur fait mille et une faute de grammaire et de syntaxe. Le plus grave à mon sens c'est quand cet auteur est encensé par la critique car ces fautes sont censés illustrées une morale, un message. Un livre parlant de la vie dans les cités (comme Kiffe Kiffe demain de Faïza Guène) ou de la difficulté à quitter son pays pour venir vivre dans un autre (comme Le ventre de l'Atlantique de Fatou Diome) par exemple, se doit (à en croire certains) d'être plein de fautes. Personnellement je ne le pense pas. Le message est dans ces cas précis admirables, je crois qu'on eput difficilement dire le contraire. Mais ce n'est pas lui rendre honneur que de l'écrire de façon grossière. Pire je trouve que c'est faire insulte à ceux dont le livre rend soit disant hommage.
Vous l'aurez compris, ce que je souhaite à travers ce livre c'est vous donner mes avis sur les livres, ceux que j'aime et ceux que je n'aime pas, et surtout pourquoi je les aime ou pas.
En echange, j'attend de vous que vous me donniez vos pensées profondes sur la littérature.

dimanche 4 avril 2010

La ferme des animaux, de George Orwell


George Orwell est un écrivain britanique du début du XXe siècle qui est bien connu pour ses critiques acerbes de la société. Son oeuvre majeur est 1984. Dans ce livre, l'auteur imagine une société futuriste dans laquelle la population n'a plus aucune liberté et est surveillée en permanence par un dictateur du nom de big brother. Mais ce n'est pas de 1984 dont je vais vous parler. En effet, pour moi, un autre roman de George Orwell est important. Il s'agit de la ferme des animaux. Cela fait plusieurs années que j'ai lu ce livre et je dois dire que j'en garde un très bon souvenir.
Ce livre facile à lire, utilise avec habilité le ridicule au profit d'une morale, et reprend, avec une réussite étonnante, le procédé utilisé en son temps par Jean de la Fontaine pour la rédaction de ses célèbres Fables. Ainsi, les humains occupent une place minime dans cette critique de la société d'après guerre. En effet, dès les premières pages, les fermiers sont chassés de leur demeure par les animaux qui instaurent une démocratie dirigée par deux cochons en chef : Boule de Neige et Napoléon. Il n'y a nul coïncidence dans le choix de ce nom. En effet, comme la première republique en france, la démocratie de la ferme va vite être transformé par Napoléon en une nouvelle forme de dictature. Mais Napoléon le cochon n'est à mon sens pas l'incarnation du seul Napoléon Ier. Ainsi, Napoléon n'est pas le seul personnage de l'histoire à être épingler par l'auteur, bien qu'il le soit plus explicitement que les autres. En effet, Napoléon le cochon finit par chasser Boule de Neige du pouvoir en l'accusant d'avoir voulu nuire à la Révolution des animaux alors qu'il a failli y perdre la vie. L'ironie est que Napoléon en revanche, n'a pas participer aux évènements révolutionnaires. Comment ne pas faire de lien avec Staline qui, à l'époque de la rédaction du roman, chasse trotski du pouvoir en usant des mêmes arguments ? Comme je l'ai déjà écris Napoléon met peu à peu en place sa propre dictature, les cochons remplaçant les humains, ce qui amène à la phrase centrale du roman : "tous les animaux sont égaux mais il y en a qui le sont plus que d'autres."
Orwell nous délivre une morale digne du plus grand interêt puisqu'elle touche à la nature même de l'homme. A travers ce livre Orwell se demande si les hommes ne cherchent pas finalement à acquérir toujours plus de pouvoir. Mais en inversant les rôles, et en faisant des cochons les héros de l'histoire, George Orwell va encore plus loin : si les dictateurs disparaissaient, ne seraient-ils pas toujours remplacer par d'autres ?
Pour ce qui est du message, je pense que l'on peut rapprocher les livres d'Orwell du Fahreneit 451 de ray Bradbury. mais la démarche des deux auteurs est tellement différente qu'il n'y a nul répétition entre eux et que lire l'un des livres de George Orwell ne dispense pas de lire Bradbury. Personnellement, je viens de le commencer, je vous en reparlerai donc certainement très prochainement.

La place des femmes dans la litterature classique ...


Je crois que c'est une des questions centrales de notre société : la place des femmes. Or la littérature est un bon indicateur de l'évolution que nous avons connu ces derniers siècles.
Commençons par Juliette l'héroïne de Shakespeare, dont l'histoire d'amour avec Roméo a fait le tour du monde et à traverser les époques. Juliette est d'un premier abord l'incarnation de la femme révoltée de la renaissance. Ses parents lui ont choisi un époux, comme c'était l'habitude à l'époque, en la personne de Paris, riche prince de la ville. A travers ce mariage, la famille serait assuré d'accroitre son influence, et c'est bien là l'un des rôles principales du mariage à cette époque. Mais à ce mariage de raisons, Juliette répond amour, comme si elle représentait une femme visionnaire, une femme finalement très proche des femmes d'aujourd'hui. Alors pour contrebalancer cette position, pour ne pas choquer ses contemporains ou peut-être plus simplement encore pour montrer combien Juliette est en avance sur son temps, Shakespeare a ajouté une femme qui obéit au code de la renaissance. Cette femme c'est la propre mère de Juliette qui nous apprend qu'elle a été mariée très jeune, et qu'elle a eu son premier enfant à 14 ans. Elle n'a pas choisi son mari mais a appris à l'apprécier, et elle attend de sa fille qu'elle fasse de même. Juliette, c'est l'incarnation de la rébellion et pourtant, elle reste d'une certaine manière proche du rôle de la femme aux XVIe siècle. En craignant de jeter sa famille dans le déshonneur, elle se comporte comme les plus hautes figures de l'État à savoir les monarques, puisqu'à travers son mariage, et bien que ce ne soit involontaire de sa part, elle permet au Capulet et au Montaigu de faire la paix. Certes, l'issu est tragique. Mais Juliette est sans nul doute l'une des figures féminine de la littérature de la renaissance les plus importantes.
Traversons un ou deux siècles maintenant et nous ne pouvons que constater que les choses n'ont guère évolué au XVII et au XVIIIe siècle. En effet, la femme n'a guère de véritable liberté, son mariage est toujours imposé et si elle ne se marie pas, elle est contrainte au couvent. En témoigne la célèbre Madame de Merteuil de Choderlos de Laclos; Tous les étudiants qui ont un jour eu à travailler sur ce livre connaissent sa fameuse lettre 81. C'est sans aucun doute l'un des points culminants du roman, et l'un des plus dignes d'intérêt. En se confiant comme elle le fait Madame de Merteuil nous dresse en effet un portrait très critique de sa société : les femmes sont mariés jeunes à des hommes vieux, elles ne sont que très peu éduquées, et elles se doivent d'être de bonnes chrétiennes. Ironie suprême de Choderlos de Laclos au passage qui nous indique qu'on leur impose d'être croyante dans une religion qui ne veut pas d'elle lorsque Madame de Merteuil écrit qu'elle a un jour dit à son confesseur qu'elle a fait ce que toutes les jeunes filles sont et qu'il lui répond immédiatement que c'est très mal. Mais revenons à la place des femmes. Comme Juliette, Madame de Merteuil est l'illustration d'une femme révoltée, qui ne correspond à aucun code de sa société : elle est cultivée et se voit en égale des hommes (voir à le dominer comme en témoigne l'épisode Prévan). Et c'est là tout le problème des femmes d'alors dès qu'elles ont gouter un peu à la culture : la société ne veut pas d'elle. Ainsi Madame de Merteuil, aussi forte soit elle, se doit de se cacher et lorsque son secret est enfin éventée dans les toutes dernières lettres du chef d'œuvre de Laclos, elle se doit de fuir car elle est tombée en disgrâce. Le film St Cyr de Patricia Mazui en est lui aussi une bonne illustration puisqu'il montre Madame de Maintenon fondant son école pour femme; Elle les eduque, leur apprend les métiers d'hommes. Mais à la fin du film elle est horrifiée de constater ce qu'elle a fait car ses femmes sont condamnées à vivre malheureuses car personne ne voudra d'elles, elles ne trouveront aucune place dans la société.
Enfin, la femme est aussi à ces époques là un moyen de gravir les différents échelons de la société. Nous pouvons par exemple citer Le père Goriot de Balzac dans lequel Rastignac se rapproche de sa cousine pour faire son entrée dans la société parisienne, ou encore Julien Sorel qui dans Le Rouge et le Noire de Stendhal utilise pas moins de deux femmes pour se faire un nom.
Shakespeare, Laclos, Balzac, ou encore Stendhal sont autant d'auteurs qui à travers leurs livres montrent la place qu'occupait les femmes du XVIe au XIXe siècle. Force est de constatée que celle-ci n'a d'ailleurs pas réellement bouger en trois siècle. C'est dire comme le XXe siècle a été le siècle de tous les changements ...

vendredi 2 avril 2010

La saga Twilight ...


Je ne le cache pas, j'ai lu les quatre romans qui composent la saga twilight : Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation. J'aime la litterature classique mais cela ne m'empêche pas d'aimer les romans fantastiques. Et il faut bien reconnaître que dans ce domaine, la saga de Stephenie Meyer égalerait presque celle de J.K Rowling. Ce n'est pas de la grande littérature et il y a des mots qui se répètent un petit peu trop, ce qui en deviendrait presque irritant. Si l'on passe outre ces petits details en revanche, l'histoire devient rapidement prenante et on a vite envi de savoir ce qui va arriver aux deux personnages, Bella et Edward, la lycéenne et le vampire. Si vous avez aimé les films, vous devriez aimer les livres, le contraire en revanche n'est pas forcément vrai. En effet, j'ai constaté que beaucoup de membres de mon entourage ont été déçus par les adaptations des deux premiers livres. Reconnaissons que c'est souvent le cas lorsqu'on passe d'un bon livre à une adaptation cinematographique et ayons l'honnêteté de dire que sans ces adaptations, les livres twilight n'auraient sans doute pas connu le même succès. En effet, bien que le premier film, fascination, ait été tourné à petit budget, le matraquage publicitaire qu'on nous en a fait était digne des plus grands films hollywoodiens. Et c'est sans doute de là qu'est venu la déception.
On nous avait promis un Roméo et Juliette dans le monde des vampires et on ne nous a présenté qu'un film à l'eau de rose comme il en existe déjà beaucoup. C'est d'ailleurs un problème auquel l'oeuvre de Shakespeare est confronté de façon récurrente. Chaque histoire d'amour est maintenant assimilé à ces deux héros tragiques que sont Roméo et Juliette. Or il n'y a point de tragédie dans fascination ... il n'y a d'ailleurs aucun élément Shakespearien dans les livres à part une petite citation au début du deuxième tome. Je n'ai d'ailleurs lu aucune interview de l'auteur dans laquelle elle aurait comparé sa saga aux pièces du grand dramaturge britanique.
En conclusion, je vous dirai que les livres de la saga sont très abordables et plutôt agréables pour passer le temps si vous aimez les romans fantastiques. J'emettrai un peu plus de réserve au sujet des films bien qu'ils se laissent eux aussi regarder.

Si vous avez aimé la saga twilight, je vous conseille de lire Marquée le premier tome de la saga La maison de la nuit, de Kristin Cast. Le livre s'adresse plutôt aux plus jeunes mais se laisse lire lui aussi. Le début est un peu long à demarer mais ensuite on rentre bien l'histoire.
En revanche je vous déconseille la saga des Soeurs de la nuit qui n'est pas une bonne saga. L'auteur mélange les genres, parlent de sujets complètement différents, s'en mèle les pinceaux et place du sexe toutes les cinquantes pages alors que cela n'a rien à voir avec l'intrigue. Elle fait monté le suspens pour tout faire retomber en cinq secondes, laissant le lecteur déçu (on se dit "tout ça pour ça !"
Mais ce ne sont là que mes avis, n'hésitez surtout pas à me donner les votres.